Dans notre petit monde des plaisirs déviants, plus connu sous le nom de communauté BDSM, nous avons deux grandes catégories de dominatrices :
- Les vénales
- Les non vénales
Nous ne nous intéresserons aujourd’hui qu’aux “vénales”.
Les dominatrice vénales se définissent comme dominatrice pro. Pro pour professionnelle. Nous avons donc bien là une notion de travaille, donc une notion aussi de rémunération, sinon nous dirions bénévolat.
Nous avons établit que les dominatrices professionnelles exerçaient bien un métier avec rémunération. Jusque là tout est clair.
Nous allons maintenant définir ce que l’on nomme métier :
Il s’agit de concrétiser les fantasmes d’autres personnes, d’assouvir leur besoins et envies de soumissions à travers différentes pratiques (pratiques qui sont énoncées en clair sur tous les sites de ces braves dames).
Selon la loi en vigueur dans notre pays, quoi qu’en dise ces braves dames, il y a relation sexuelle. Certes de n’est pas leur corps qu’elles offrent en pâture à la luxure masculine, mais bien l’inverse, des hommes (le plus souvent) qui offrent leur corps en pâture à ces professionnelles qui sont sensées leur en donner pour leurs argents. Donc nous sommes bien dans l’échange d’argent contre assouvissement de la sexualité, du moins assouvissement de fantasmes. Nous pouvons voir cela comme de la prestation de service, mais je crains que nous ne trouvions jurisprudence de ce côté.
Il en résulte qu’en terme juridique, nous nous trouvons bien là devant de la PROSTITUTION au sens large du terme. Mais après tout que le monsieur lambda paye pour honorer une « pute » ou se fasse traiter de « pute » en se faisant sodomiser, devant un tribunal le résultat est le même.
Je vais peut être un peu vite ne parlant de tribunaux, car la prostitution est toléré en France, ce qui est illégale c’est le racolage et le proxénétisme. Mais une brave petite domina pro mariée ou en concubinage, qui exerce tranquillement son petit commerce, entraine fatalement son conjoint dans le proxénétisme (passif s’il n’est pas au courant, aggravé s’il sait). Et là nous somme dans la plus totale illégalité (en France).
Un autre aspect de ce commerce, c’est le travail au noir, car évidemment il n’y a que très peu de ces braves dames qui payent leurs impôts et leurs cotisations sociales. Une étude de l’OMS (réalisé sur les maladie sexuellement transmissibles par la prostitution) arrive à un chiffre de 190 milliard de dollars pour les profits net lié à la prostitution (chiffre mondial), nous sommes bien évidemment en HT car aucune taxe gouvernementale ne vient légaliser se commerce. Mais nous nous égarons dans les chiffres, et là n’est pas le propos de cette démonstration.
La démonstration simple est :
- Dominatrice Pro = Professionnelle
- Professionnelle = Travaille
- Travaille = Rémunération
- Rémunération = Prostitution
Les dominatrices vénales sont des prostitués. Qu’elles le veuillent ou non, juridiquement parlant ce sont des prostitués.
Ne vous y trompez pas, je me fiche complètement qu’elles se prostituent ou non, je me fiche complètement qu’elles gagnent bien leurs vies ou non. Ce qui est gênant c’est que tout ce petit monde ne joue pas le jeu de la transparence et ne se déclare pas au fisc. Mais je comprends que se déclarer au fisc, cela signifie que l’on est professionnelle du sexe, donc prostitué.
Ah ! Que c’est compliqué la sémantique.
Copyright Estelle Perge-Prost 2015