Le « Death grip », cette pratique pendant la masturbation altère votre vie sexuelle

Évoquée en 2005 par Dan Savage, journaliste américain et auteur d’une chronique sur la sexualité, l’appellation « Death Grip », en français « la prise mortelle » se réfère aux hommes qui se masturbent en appliquant une pression très forte sur leur organe. Ce geste serait à l’origine de relations sexuelles bien moins stimulantes, car sans le recréer, certaines personnes auraient du mal à jouir. Sarah Martin, coach sexuelle certifiée, nous éclaire sur cette technique de masturbation dans un article du magazine Men’s Health.

Il faut tout d’abord préciser que le « Death Grip » n’est pas officiellement reconnu comme une condition médicale. Toutefois, ce geste existerait bel et bien au vu de certains récits anecdotiques sur Internet et entraînerait une diminution de la sensibilité du pénis.

Qu’est-ce que le « Death Grip » ?

Appelée en français la « prise mortelle », cette technique consiste à appliquer une pression trop importante sur le pénis lors de la masturbation, qu’une relation sexuelle pourrait s’avérer insuffisante pour ressentir une stimulation. Selon Sarah Martin, cela pourrait également entraver la capacité à ressentir un orgasme et entraîner des troubles au niveau de l’érection.

Le « Death grip » pourrait nuire à votre vie sexuelle

Une personne qui prendrait plus de plaisir à se masturber qu’à s’adonner à d’autres types de pratiques sexuelles serait plus à même de conserver des habitudes profondément ancrées, explique la coach sexuelle. Conséquence : un cercle vicieux se forme, dans lequel la personne se voit contrainte d’augmenter la force de la masturbation pour compenser la baisse de sensibilité. À terme, cette manière de se masturber peut devenir la seule façon d’avoir un orgasme.

Evidemment, cela ne signifie absolument pas que la masturbation est une pratique à bannir, rappelle Men’s Health, au contraire, celle-ci pourrait même avoir plusieurs bienfaits pour la santé ! Ce qui compte, c’est surtout de prêter attention aux techniques utilisées et de réaliser que certaines pourraient avoir un impact sur la vie sexuelle.

Certaines technique peuvent aider à retrouver la sensibilité du pénis

Pour Sarah Martin, le plus important est de se montrer patient et à l’écoute de ses sensations. « Lorsque vous vous masturbez, ayez un toucher doux et utilisez du lubrifiant. Concentrez-vous sur ce qui est agréable » indique la coach. Un avis rejoint par Daniel Saynt, fondateur d’un club qui propose des ateliers d’éducation sexuelle. Ce dernier indique que le changement de ses habitudes de masturbation est le meilleur moyen de remédier à cette perte de sensibilité par soi-même.

Éviter de serrer trop fort lors de la masturbation

Il insiste également sur l’importance d’une communication ouverte avec ses partenaires sexuels et sur le besoin d’informer l’autre que l’orgasme peut prendre plus de temps. « Concentrez-vous sur les autres sensations agréables pour que la pression ne repose pas entièrement sur votre orgasme. Libérez-vous de l’idée qu’il faut absolument jouir pour que cette expérience soit plaisante » conseille l’expert. Veiller à préserver sa vie sexuelle c’est aussi éviter de s’exposer à des problèmes inhérents au manque de sexe.

4 autres raisons qui peuvent altérer la sensibilité du pénis

Selon le Dr Janet Brito, thérapeute sexuelle certifiée et éditrice médicale pour Healthline, d’autres raisons peuvent être impliquées lorsque seule la masturbation permet de jouir ou que l’orgasme est difficile à atteindre. Parmi elles :

1. L’âge

Avec l’âge, la sensibilité du pénis a tendance à diminuer. En effet, en vieillissant, le corps produit moins de testostérone, l’hormone responsable de la libido. Par conséquent, une faible libido peut provoquer des changements d’humeur et vous rendre moins réactif à la stimulation sexuelle.

2. Une condition médicale

Il est possible que vous ressentiez moins de plaisir si une condition endommage les nerfs qui affectent la sensation du pénis. Plus précisément, les lésions nerveuses (neuropathies) sont en général liées à des affections telles que le diabète, la sclérose en plaques, la maladie de Lapeyronie, l’AVC ou encore l’hypothyroïdie.

3. Les médicaments

Typiquement, les antidépresseurs sont connus pour avoir des effets secondaires d’ordre sexuel. D’autres médicaments peuvent provoquer une neuropathie. Parmi eux, certains médicaments pour le cœur et la pression artérielle, des anticonvulsifs, des antibiotiques mais aussi l’alcool, qui peut d’ailleurs affecter le corps tout entier.

4. Des problèmes d’ordre psychologique

La condition psychologique et les émotions peuvent altérer l’excitation ou l’orgasme. Les conditions les plus courantes étant le stress, l’anxiété et la dépression. Ainsi, des problèmes dans votre relation pourraient affecter votre vie sexuelle et vice-versa, ce qui nécessite une communication franche et honnête entre les deux partenaires.

Les troubles liés à l’orgasme peuvent également résulter de la peur et l’anxiété inhérentes aux relations sexuelles. Parmi leurs déclencheurs, on retrouve : la peur de mettre sa partenaire enceinte, la peur de blesser l’autre pendant un rapport, l’abus sexuel pendant l’enfance ou encore un traumatisme sexuel.

La difficulté à jouir ou à éjaculer peut trouver son origine d’autres facteurs

Si vous ne voyez aucune amélioration, il est conseillé de contacter un professionnel de la santé ou un sexologue. Une condition comme le diabète devrait également vous pousser à recourir à une aide médicale, indique le Dr Brito.

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